L'église
À Saint-André-Avellin, en 1845 une chapelle en bois équarri mesurant 50 pieds de longueur et 30 pieds de largeur (environ 16 mètres par 9 mètres) a été construite et bénie par l'abbé Sterkendries premier curé de la paroisse de 1849 à 1855. Plus tard, elle fut agrandie à quelques reprises. Une sacristie à deux étages de 24 pieds par 20 pieds (7 mètres par 6 mètres) servait de presbytère. Sous le coeur de la chapelle, le soubassement était aménagé en chambres à coucher, tandis que l'étage supérieur comptait les diverses pièces nécessaires à une maison d'habitation. C'est là que logèrent les trois premiers curés.
En 1876, un contrat fut donné à l'entrepreneur Hébert pour la construction d'une église en pierre. La première pierre fut posée le 12 juillet 1877 et enfin le nouvel édifice fini à l'extérieur seulement fut béni le 16 juillet 1879, en présence d'une grande foule et de nombreux membres du clergé. L'église avait 120 pieds de longueur sur 52 pieds de largeur (près de 40 mètres sur 16 mètres), la sacristie, à double étage, mesurait 40 pieds sur 30 pied (environ 16 mètres sur 9 mètres). Elle se trouve complètement terminée au mois de février 1886.
Ce monument fut le plus grand honneur aux habitants et au chanoine Procule Bélanger qui purent se vante de posséder un des plus beaux lieux de culte du diocèse.
Dans la nuit du 25 mai 1886, un affreux incendie, qui prit origine dans la sacristie, détruisit l'église de fond en comble.
Loin de se laisser abattre, le chanoine Bélanger et les citoyens se réunirent le dimanche 30 mai après la messe, dite dans la maison d'école et signèrent une requête à Monseigneur, afin d'obtenir l'autorisation de commencer immédiatement la reconstruction de l'église.
Les travaux commencèrent le 4 juillet 1886 et le jour de Noël de la même année on put dire la messe dans la nouvelle église. Elle était la copie exacte de la première, mais elle avait 140 pieds de longueur, soit une augmentation de 20 pieds sur l'ancienne. Les marguillers votèrent majoritairement l'achat d'un orgue Casavant de 1 600$ et l'acquisition d'un beau carillon de 3 cloches.
Même si la paroisse semblait crouler sous de lourdes dettes, la fabrique permit la construction d'un magnifique presbytère en pierre bosselés au pris de 5 000$.
En 1888, le chanoine Bélanger étant tombé malade durant l'hiver, Monseigneur Guigues lui adjoignit un vicaire. À la suite de cet événement, la paroisse de Saint-André-Avellin a été dotée de vicaires. Lors d'une retraite prêchée de le Père Lamontagne, on inaugura les stations de chemin de croix le 28 juillet 1889. En 1905, Mgr a permis aux marguilliers l'électrification de l'église et du presbytère. Sous le mandat de Monseigneur Réal de Varennes. de 1955 à 1968, l'église subit plusieurs modifications.
En 1991, la toiture et le clocher ont eu des rénovations majeures.
Le sacré-coeur
On ne connait pas l'origine du Sacré-Coeur. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il a été installé du coté ouest de l'église et qu'il a été déménagé à l'avant de celle-ci le 18 juillet 1920.
Le charnier
Érigé en 1886, la même année que l'église actuelle, il accueillait les corps des personnes décédés du 1er décembre au 1er mai de chaque année. Le coût pour un adulte était de 3,00$ et de 2,00$ pour un enfant de moins de dix ans. Fin des années 1950, début des années 1960, la coutume a changé : même pendant l'hiver les corps étaient enterrés dans les cimetières. À partir de ce moment, le charnier a servi de rangement pour les outils qui servaient à l'entretien des trois cimetières.
L'ancien presbytère
Le presbytère actuel bâti en 1892, le curé put l'habiter des 1893. En 1988, un particulier l'acquiert pour en faire une résidence pour personnes âgées.
L'ange de la rivière
Le commerçant Théo Corbeil a fait installer sur un soc une statue représentant un ange et un enfant au centre de la rivière Petite-Nation, en amont du pont du village, à l'été 1923.
Cela symbolise la protection des enfants.
Deux versions sont connues des gens :
Selon la première version, il semblerait qu'un écureuil aurait sauté dans la chaloupe dans laquelle prenaient place les enfants de monsieur Corbeil. Ils ont eu très peur de chavirer. Pour remercier la sainte Vierge que ses enfants soient sains et saufs, monsieur Théo Corbeil a fait ériger la statue de l'ange protecteur.
Selon la deuxième version, le fils de Michel Whissell et d'Albina Gauthier, âgé de 9 ans, se noie le 28 juin 1923 dans la rivière Petite-Nation non loin de l'emplacement où est situé l'ange actuel. Pour commémorer l'accident, monsieur Corbeil a fait ériger la statue de l'ange protecteur.
Pendant 70 ans, la première statue en béton a résisté aux intempéries, aux glaces et à l'usure du temps. Em 1993, une réplique sculptée en bois par un artiste local, monsieur Marcel Séguin, a remplacé la statue originale. Celle-ci a été enlevée et est conservée au musée des Pionniers. En 2021, un nouvel ange a été placé sur un soc plus élevé pour la protéger des inondations,
Textes inspirés du livre album-souvenir, Proulx Aimé.
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